Visiter la Nouvelle Calédonie était un rêve, longtemps irréalisable car trop loin, trop cher, pas le temps… Nous savions pourtant au fond de nous que nous viendrions un jour découvrir cette France des Antipodes! Après plusieurs essais manqués lorsque nous vivions en Australie, c’est au printemps 2017 que nous avons finalement posé le pied sur le Caillou. Un voyage où nous sommes allés de surprise en surprise, car finalement nous n’avions que très peu d’images en tête de l’archipel. Nouvelle Calédonie, un nom qui ne nous évoquait guère davantage que lagons et plages paradisiaques de sable blanc…

 

 

BIENVENUE EN NOUVELLE-CALÉDONIE

 

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James Cook, l’explorateur, la dénomma New Caledonia lorsqu’il l’a découvrit en 1774 car ses cotes lui firent penser à celles de son Écosse (Caledonia en latin)…

Alors une chose est sûre, nous ne nous attendions pas à ce qu’elle nous rappelle l’Australie, et pourtant!!

Dès notre arrivée à Nouméa, on ne pu qu’être frappé par sa ressemblance avec sa voisine australienne, Cairns. L’ambiance d’une ville tournée vers la mer, les iles et le lagon. Les bateaux sortant tôt le matin pour les excursions et revenant à quai au coucher de soleil, débarquant les touristes heureux de leur journée d’escapade. Une ville où il fait bon vivre donnant d’ailleurs l’impression que tout le monde y est en vacances! Dé con tracté!

À la première balade dans ses rues, on reconnait les arbres imposants aux longues racines pendantes et entremêlées qui ornent les places et allées, les banians comme on les appelle ici. Au lever et coucher du soleil, le bruit des jolies perruches colorées qui vont et viennent nous interpelle… Mais on connait ce chant, c’est les lorikeets! Une sensation étrange de retrouver tous ces éléments familiers découverts en Australie dans un lieu où l’on parle pourtant français, où les boutiques, banques, supermarchés sont comme à la maison en France! Vous l’aurez compris nos premières heures à Nouméa auront été quelque peu perturbantes avec beaucoup de souvenirs qui refirent surface.

 

Centre Culturel de NouméaCentre culturel Tjibaou,  Noumea

 

On ne peut pas dire que ce sentiment ne se soit vraiment estompé lorsque nous primes la route rt1 pour le nord… En laissant Nouméa, ses buildings et son agitation derrière nous, on découvrit les grands espaces qui rapidement s’ensauvagent. Des champs à perte de vue où paissent les troupeaux de bétail et galopent des chevaux heureux. Les pick up ont remplacé les belles citadines et les cow boy les citadins. Les savanes à niaoulis, cousins de l’eucalyptus, parfument les plateaux. Cette ambiance n’est pas sans nous rappeler les grandes exploitations bovines australiennes, ces jours où nous enfilions nos boots de cuir et qu’on partait en hélicoptère déplacer les troupeaux! On est pourtant toujours bel et bien en Calédonie, en plein coeur de la “brousse”!

 

 

Nouvelle Calédonie

 

 

On continue notre route vers le nord pour rejoindre Koné. Ici, on y vient pour survoler le lagon et le désormais célèbre coeur de Voh. Des vols scéniques en ulm, on en a fait beaucoup sur l’ile aux kangourous et c’est celui au dessus de la grande barrière de corail dans les Whitsundays qui nous aura marqué le plus. Un vol où nous avions été éblouis par un autre coeur, dessiné par le corail… Vous avouerez que les ressemblances et coïncidences sont nombreuses!

L’Australie a la plus grande barrière de corail du monde, la Calédonie le plus vaste lagon.

 

 

Lagons de Nouvelle CalédonieSurvol du lagon et du coeur de Voh, Koné

 

Et elles ne sont pas terminées! En passant sur la côte Est cette fois ci, on fut comme transportés sur les routes des tropiques du nord, entre Cairns et la forêt primaire de la Daintree. Tous ces road trips merveilleux filant sur une route à flanc de collines et montagnes tombant dans la mer. Une végétation luxuriante, des cocotiers et palmiers par milliers, la chaleur humide, les cascades, qu’on est bien! Si seulement c’était la saison des mangues, alors ça serait noël!

 

Cascade, Nouvelle Caledonie

 

Nouvelle Caledonie

 

 

Et que vous dire quand nous avons foulé la terre rouge du parc de la rivière bleue, dans le grand Sud? Certes, ça ne ressemblait en rien au centre rouge d’Australie, qui est bien plus aride. Ici pas d’Uluru, mais la couleur était bien là!

 

 

Parc de la rivière bleue, Nouvelle Calédonie

 

 

La Calédonie nous a rendu un brin nostalgiques des ces mois inoubliables passés chez les kangourous il y a maintenant quelques années (2013-2014). Mais au fil des jours, des découvertes et des rencontres, on a vite compris que la Calédonie a une identité forte et qu’elle est incomparable. Elle est à la fois unique, complexe et magnifique, ce qui en fait une destination méritant largement les 17 000 km de détour!

 

La Calédonie, c’est un hotspot de la biodiversité mondiale, on y compte 75% d’endémisme et donc des espèces uniques comme les majestueux pins colonnaires bordant les lagons et plages de rêve, leur donnant un air totalement surréaliste. les fougères arborescentes géantes ou encore une fleur millénaire.

 

 

Parc des Grandes Fougères, Nouvelle CalédonieParc des Grandes Fougères

Ile des Pins

 

Piscine Naturelle, Ile des PinsIle des Pins- Piscine naturelle

 

La Calédonie, c’est un melting pot incroyable de par son histoire mouvementé. Descendants des explorateurs européens, des bagnards, arrivants indonésiens, vietnamiens ou japonais venus pour le travail dans les mines, peuples kanaks et polynésiens, la population calédonienne est plurielle! On y parle plus de 20 langues!

On y a rencontré des personnes extraordinaires, simples et accueillantes pour peu qu’on prenne le temps de discuter. Oh le temps… Dans l’archipel, cette notion prend une toute autre dimension et mieux vaut ne pas être pressé! D’ailleurs, pas besoin de tendre l’oreille longtemps pour entendre la devise locale “casse pas la tête”, une expression qui donne le ton d’emblée!

 

 

Tribu Kanak, Nouvelle Caledonie

 

 

La Calédonie, c’est aussi une terre gâté par la nature qui offre des paysages d’une diversité folle et toujours à couper le souffle où l’on est le plus souvent seul au monde pour en profiter! C’est ça le luxe pour nous! Une destination où nous aurons goût à revenir, c’est qu’il nous en reste des sentiers à parcourir et des iles à visiter!

Tata! C’est les deux syllabes qu’on a prononcé en partant, en espérant qu’elles nous feront revenir un jour…

 

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Bref, il serait bien trop réducteur de la cantonner au rang d’Australie miniature, ce qui n’était pas l’objet de ces quelques lignes. Plutôt envie de montrer à ceux qui auraient peur de partir à la conquête de l’ile continent, peur du choc linguistique et culturel, peur des dangers de sa faune, et bien que la Nouvelle Calédonie peut être alors un excellent choix, peut être plus accessible.

Sur le Caillou, non seulement vous comprendrez tout, mais vous n’aurez pas de problème avec les visas et l’immigration, aucun animal ne pourra vous faire grand mal, d’ailleurs vous n’en croiserez pas beaucoup car la faune terrestre est plus que limitée…Vous prendrez une aussi grande claque avec la diversité et la beauté des paysages et puis lorsque vous en aurez fait le tour, l’Australie ne sera pas loin!


A très vite pour de nouvelles aventures, 

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Elisa & Max

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